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Fiche d'information : Au-delà du transport maritime de GNL pour une transition juste et équitable

Les communautés socialement et écologiquement vulnérables sont plus exposées aux impacts directs de l'extraction, du traitement et de l'exploitation du gaz naturel liquéfié (GNL). Voici cinq raisons pour lesquelles le GNL n'a pas sa place dans une transition "juste et équitable".

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Mise à jour 12/5/2023

Alors que nous nous dirigeons vers des sociétés à zéro émission et durables sur le plan environnemental, le concept de "l'économie de l'énergie" est devenu un élément essentiel de notre stratégie de développement.e concept de " transitiontransition juste"permet de s'assurer que personne n'est laissé pour compte.

La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a mis en évidence cinq éléments clés d'une transition juste et équitable pour le transport maritime : Efficace sur le plan environnemental, équitable sur le plan procédural, équitable sur le plan mondial, inclusif sur le plan technologique et juste sur le plan social. Dans le contexte de ce cadre, voici cinq raisons pourquoi l'utilisation du gaz naturel liquéfié (GNL) comme carburant pour le transport maritime est incompatible avec une telle transition.

  1. Le GNL n'est pas efficace sur le plan environnemental: Du point de vue du cycle de vie, le GNL ne réduit pas les émissions de gaz à effet de serre. Ses importantes émissions de méthane éloignent le secteur du transport maritime de l' objectif de 1,5°C/Paris. La production de GNL consomme également des milliards de litres d'eau, ce qui a un impact sur les agriculteurs locaux et les exploitations agricoles. En outre, si les émissions de méthane ne sont pas réduites de manière significative, nous assisterons à des pertes de récoltes annuelles pouvant atteindre 25 millions de tonnes.
  2. Le GNL aggrave la situation des actions mondiales: Les effets du changement climatique dus aux émissions de méthane du GNL menacent directement l'existence des petits États insulaires en développement (PEID), des pays les moins avancés (PMA), les PMA et les peuples autochtones. Le transport maritime de GNL devrait être tenu pour responsable de son rôle dans la contribution à 25 % du réchauffement climatique induit par le méthane.
  3. Le GNL exacerbe les inégalités locales: La contamination de l'eau potable et de la qualité de l'air par les installations de GNL exacerbe le racisme environnemental dans les communautés racialisées et à faibles revenus situées à proximité. La violence historique et actuelle à l'encontre des communautés autochtones est également intensifiée à certains moments du cycle de vie du GNL, souvent en l'absence de "consentement libre, préalable et éclairé".
  4. Le GNL a un impact sur la sécurité des travailleurs: Les travailleurs du secteur du pétrole et du gaz sont exposés à un risque de décès sept fois plus élevé que la moyenne du secteur. La justice pour les travailleurs s'étend également aux communautés locales touchées par les installations de GNL. Par exemple, la pollution chimique du GNL affecte les maisons des femmes enceintes situées à proximité des sites de fracturation du GNL, avec des niveaux encore plus élevés dans les maisons des femmes autochtones.
  5. Le GNL, un frein aux solutions zéro émission: Alors que les pays s'orientent vers des émissions nettes nulles et l'inclusivité technologique, les investissements gaspillés dans les navires à GNL sont estimés à 850 milliards de dollars. Investir dans le GNL comme carburant pour les navires détourne les ressources et l'élan de la transition vers des technologies et des carburants durables et à zéro émission.

En choisissant le GNL comme carburant pour le transport maritime, on risque de laisser des gens sur le carreau.

Les communautés socialement et écologiquement vulnérables sont plus exposées aux impacts directs de l'extraction, du traitement et de l'exploitation du GNL. Alors que la demande mondiale de transport maritime continue de croître, ces communautés risquent d'être laissées pour compte, accablées par l'expansion du GNL. Une solidarité et une coopération mondiales urgentes sont nécessaires pour donner la priorité à ces communautés, en les soutenant en première ligne d'une transition "juste et équitable" vers un transport maritime sans émissions et en garantissant un avenir vivable pour tous.

Pour obtenir des références et des informations complémentaires, veuillez contacter [email protected].