La draconisation du GNL : pourquoi le Brésil doit résister à l'expansion du gaz naturel liquéfié
Nicole Figueiredo de Oliveira, directrice exécutive d'Arayara, a publié un article sur le projet d'expansion du GNL au Brésil.
Article de blog invité par Nicole Figueiredo de Oliveira, directrice exécutive d'Arayara . Dites non au GNL accueille les contributions d'individus passionnés qui souhaitent participer au débat sur le transport maritime de GNL.
Au Brésil, des plans concrets existent pour développer le gaz naturel liquéfié (GNL) et de faire échouer les efforts de décarbonisation. L'expansion du GNL au Brésil est proposée dans des endroits où la ressource n'existe pas pour justifier l'infrastructure de transport. Le GNL est déjà "Draculisé" dans d'autres endroits, et nous pouvons encore l'empêcher au Brésil.
La confrontation et la résistance aux infrastructures pétrolières et gazières établies, une fois qu'elles ont pris racine dans une localité, constituent un défi de taille.
Dans ce contexte, le terme "Draculisé" pourrait faire référence à la nature monstrueuse, enracinée et insidieuse de l'industrie, la comparant à la nature immortelle et difficile à tuer du personnage de fiction Dracula. Cela signifie que les projets pétroliers et gaziers, une fois lancés, peuvent s'ancrer profondément dans le tissu économique, social et politique des régions où ils sont mis en œuvre, ce qui les rend extrêmement difficiles à remettre en question, à déclasser ou à éliminer.
L'expansion prévue du GNL destiné à l'exportation et la construction de 21 nouveaux terminaux au Brésil constituent une évolution alarmante. Elle soulève des signaux d'alarme, non seulement en ce qui concerne les incidences environnementales inhérentes à une infrastructure aussi vaste, mais aussi en ce qui concerne la difficulté imminente de s'opposer à ces projets ou de les inverser une fois qu'ils seront opérationnels.
Cette expansion est envisagée dans des régions où les ressources nécessaires pour justifier une infrastructure de transport aussi massive font défaut. Il s'agit d'un cas classique où l'on met la charrue avant les bœufs, ce qui indique que le motif sous-jacent pourrait être davantage axé sur les intérêts commerciaux et économiques que sur la gestion rationnelle des ressources et la durabilité de l'environnement. Il s'agit d'une incursion dans des environnements et des écosystèmes vierges qui subiront probablement des dommages irréversibles, à l'instar d'une personne à laquelle les crocs de Dracula auraient enserré le cou. Chaque terminal, pipeline et installation ressemble à une paire de crocs, cherchant à drainer la vie, la vitalité et la pureté de leurs terres. Le territoire, qui regorge d'une riche biodiversité et d'un patrimoine indigène, est au bord du gouffre, victime de la soif insatiable d'une industrie qui ne connaît pas de limites.
Il est donc urgent de mobiliser et résister à la proposition d'expansion du GNL au Brésil, avec le recul d'autres régions où l'industrie pétrolière et gazière est devenue une présence monstrueuse et inflexible.
Article de Nicole Figueiredo de Oliveira.
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