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Fiche d'information : GNL et corridors verts

Les corridors maritimes verts sont des itinéraires de transport maritime conçus pour donner la priorité à l'utilisation de technologies et de carburants à émissions faibles ou nulles. Voici trois raisons pour lesquelles le gaz naturel liquéfié n'a pas sa place dans les corridors maritimes verts.

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Mise à jour 09/26/2023

Les corridors de transport maritime vert sont des itinéraires de transport maritime conçus pour donner la priorité à l'utilisation de technologies et de carburants à émissions faibles ou nulles. Ces corridors sont établis par le biais de partenariats public-privé afin de faire progresser les objectifs de décarbonisation tout en garantissant la viabilité commerciale de l'ensemble de la chaîne de valeur du transport maritime sans émissions. 

Les initiatives du corridor vert se concentrent principalement sur l'accélération de l'adoption de carburants émergents et "immatures". Le gaz naturel liquéfié (GNL) se distingue de cette catégorie en raison de son statut bien établi. Voici trois autres raisons pour lesquelles le GNL ne devrait pas ne devrait pas être inclus dans le mélange de carburants dans les corridors de navigation verte :

  1. Le GNL n'est pas un combustible à émissions faibles ou nulles. Selon une approche fondée sur le cycle de vie - qui tient compte des émissions à toutes les étapes de la vie - le GNL a un impact négligeable sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour décarboniser le secteur du transport maritime conformément à l'objectif de 1,5 °C de l'accord de Paris, l'industrie a besoin de réduire considérablement ses émissions dès maintenant et d'abandonner rapidement les combustibles fossiles.
  2. Le GNL ne soutient pas les objectifs de décarbonisation. Le méthane, principal composant du GNL, est un puissant gaz à effet de serre dont la durée de vie dans l'atmosphère est de 12 ans. Bien qu'il ne reste pas longtemps dans l'atmosphère, le méthane absorbe 84 fois plus d'énergie que le CO2. Selon le GIEC, pour faire face à l'urgence climatique, il faut s'attaquer d'urgence aux émissions de méthane.
  3. Le GNL est un actif échoué. En raison du renforcement des réglementations climatiques, de l'opposition croissante à la dépendance aux combustibles fossiles et des contrôles des émissions de méthane, l'infrastructure GNL perdra de sa valeur et deviendra un handicap. Le GNL entraînera un verrouillage de la technologie et de l'infrastructure, ce qui entravera la faisabilité des solutions à zéro émission et leur adoption à grande échelle.

Les corridors maritimes verts ne sont pas des voies d'accès pertinentes pour le GNL.

Les corridors maritimes verts sont des démonstrations à grande échelle de la faisabilité de nouveaux carburants et de nouvelles technologies. Le GNL est déjà exploité commercialement, il ne fait donc pas partie de ce champ d'application. Au lieu de compter sur les "carburants de transition" pour gagner du temps, nous devrions nous concentrer sur la réalisation d'objectifs ambitieux et stimulants pour surmonter les obstacles existants. Cela nous permettra de dépasser la notion de "faisabilité" et de travailler à la réalisation de nos ambitions. L'utilisation du GNL donne un faux sentiment de confiance et peut entraver les progrès des couloirs de navigation écologiques en empêchant la poursuite d'objectifs plus ambitieux.