Exploration des méthodes permettant de comprendre la valeur échouée : étude de cas sur les navires capables de fonctionner au GNL
Les chercheurs estiment que les pertes liées à l'investissement dans une flotte capable de fonctionner au GNL se situent entre 113 et 185 milliards de livres sterling.
Alors que les pays s'orientent vers des émissions nulles, les navires fonctionnant au GNL pourraient ne valoir guère plus que de la ferraille.
"Exploring methods for understanding stranded value : case study on LNG-capable ships" a été publié par l'Institut de l'énergie de l'UCL en septembre 2022.
Auteurs : Marie Fricaudet, Joseph Taylor, Dr. Tristan Smith, et Dr. Nishatabbas Rehmatulla.
Les infrastructures de GNL qui sont dévaluées ou qui deviennent un passif inattendu ou prématuré sont considérées comme des "actifs échoués". Les actifs peuvent devenir inutilisables à la suite de nouvelles réglementations limitant l'utilisation des combustibles fossiles, de changements dans l'offre et la demande du marché et d'autres facteurs qui accélèrent la dépréciation de l'actif.
Le rapport simule un scénario dans lequel un taux croissant de commandes pour une flotte capable de fonctionner au GNL (au cours de la décennie 2020-2030) est suivi d'une période (à partir de la fin des années 2020) d'incitation politique visant à encourager fortement le passage à un transport maritime sans émissions. Si des politiques incitant le transport maritime à se décarboniser - conformément à l'Accord de Paris - étaient en place à la fin de la décennie, la flotte capable de transporter du GNL serait en concurrence avec le transport maritime à zéro émission et les incitations à renoncer à l'utilisation de combustibles fossiles.
La perte potentielle liée à l'investissement dans une flotte capable de fonctionner au GNL est estimée à environ 15-25 % de leur valeur : 113 à 185 milliards de livres sterling, si la flotte capable de fonctionner au GNL connaît une forte croissance au cours de cette décennie.
Le rapport conseille aux armateurs et aux financiers de ne pas commander de navires capables de fonctionner au GNL, mais d'investir dans des navires à carburant conventionnel conçus pour être adaptés à des carburants à émissions nulles. Les auteurs affirment que plus nous attendons pour adopter le GNL comme carburant de transition, plus cela sera douloureux : le verrouillage technologique au cours de cette décennie cruciale entraînera une plus grande résistance au changement par la suite. Ils affirment en outre que les gouvernements ne devraient pas utiliser les fonds publics pour exacerber la création de valeurs échouées.
Lire le rapport pour plus d'informations sur les méthodes que les investisseurs peuvent utiliser pour déterminer les risques posés par le changement climatique sur les actifs maritimes.
Ou regardez cette courte vidéo d'explication!
Pour les demandes des médias, veuillez contacter [email protected].